? Droits d’urgence est en lutte contre la loi immigration ?

Droits d’urgence dénonce la loi immigration, adoptée mardi 19 décembre 2023, la plus répressive et la plus xénophobe que la France ait adoptée depuis la fin de la 2nde Guerre Mondiale. Au mépris de la Constitution, des engagements internationaux et des valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, elle marque une dérive idéologique inconséquente grave et inadmissible, faite de compromissions avec l’extrême droite.

Le texte consacre une préférence nationale, institue une dégradation des droits fondamentaux et des garanties procédurales et une remise en question de l’Etat de droit et des valeurs portées de la République :

Remise en cause du droit du sol, stigmatisation et soupçon des enfants nés en France, déchéance de nationalité, préférence nationale dans les prestations sociales, exclusion des étudiant-es étranger-es précaires, dégradation des conditions de séjour des personnes malades (à commencer par les personnes séropositives), aggravation de la double peine, restauration du délit de séjour irrégulier, attaques du droit à mener une vie familiale par un recul du regroupement familial, dégradation de la protection des jeunes majeur-es isolé-es, dégradation de la procédure d’asile, quotas migratoires, aggravation de l’enfermement administratif, remise en question de l’inconditionnalité de l’hébergement d’urgence et remise à la rue de centaines de personnes etc.

Les personnes que Droits d’urgence accompagne au quotidien, déjà fragilisées et vulnérabilisées, notamment par un parcours migratoire dangereux, des pratiques administratives maltraitantes et un système législatif excluant, auront à souffrir des conséquences délétères de ce texte.

Droits d’urgence continuera à être à leurs côtés.

Droits d’urgence continuera de combattre toutes les formes d’exclusion par la défense et l’aide juridique que ses équipes apportent aux personnes rendues vulnérables et à agir pour la dignité de chacun-e dans une société plus juste.

Droits d’urgence appelle à la seule issue possible : le retrait pur et simple de la loi de la honte !