Nous avons appris, avec beaucoup de tristesse et d’émotion, la disparition d’Henri Nallet, ancien président de Droits d’urgence, ce mercredi 29 mai.
Le Conseil d’administration, la direction et les équipes salariées et bénévoles de Droits d’urgence souhaitent exprimer leur reconnaissance la plus sincère pour son engagement sans faille auprès de l’association, et adressent à sa famille et ses proches leurs sincères condoléances.
Ancien élu et ministre, Henri Nallet a été membre du conseil d’administration de Droits d’urgence pendant près de 15 ans, et en a assuré la présidence pendant 2 ans.
Sa vision d’une société plus juste et égalitaire a marqué ses nombreux engagements, et notamment celui qu’il a eu en tant que garde des Sceaux, ministre de la Justice, à partir de 1990, à travers la réforme de l’aide judiciaire. Au sein de Droits d’urgence, il a partagé ses convictions en faveur du devoir de solidarité, de justice sociale, et de défense des droits fondamentaux. Avec la conscience forte de ce que les personnes les plus exclues ont moins facilement accès à leurs droits, il a œuvré au sein de l’association afin de faire en sorte que cette égalité d’accès au droit soit garantie et effective.
Henri Nallet comparait souvent la mission de Droits d’urgence à son rôle d’élu local, maire de Tonnerre (dans l’Yonne), dans les années 1980-1990. Lors des permanences hebdomadaires de la mairie, il recevait des personnes lui rapportant des réalités difficiles, et qui, souvent, avaient un grand besoin de justice sans parvenir à y accéder, pour des raisons de coût, de distance ou tout simplement par manque d’information. Pour lui, le rôle de Droits d’urgence consistait justement à se rapprocher de ces personnes éloignées du droit, afin de leur permettre d’accéder à la justice et de devenir, pleinement, en maîtrise de leur vie
Henri Nallet a apporté son humanité, son écoute, sa sagesse à Droits d’urgence. Il avait une reconnaissance infinie pour le travail effectué par les équipes de terrain, salariés et bénévoles.
Il a contribué à mieux transmettre les valeurs de Droits d’urgence aux responsables politiques et aux représentants de l’institution judicaire. Son énergie était immense quand il s’agissait de combattre les inégalités. Dans notre combat pour la dignité et l’accès aux droits des plus démunis résonne désormais en sa mémoire et avec ses mots : ” Il ne faut pas lâcher ! “